AZF : Total ! Nous ne vous tuerons plus par hasard

 

 21 septembre 2001 – 21 septembre 2011

TOUS ENSEMBLE DANS LA MOBILISATION ET L'ACTION

Rassemblement dès 9h45 Rond point du 21 septembre 

Ce 21 septembre, dix années auront passé depuis l’explosion d’AZF, mais les plaies restent ouvertes et le souvenir de cette catastrophe toujours vif pour les salariés du site industriel, des établissements environnants et pour toute la population toulousaine.

31 morts et plus de 2.000 blessés  des centaines d'entreprises et d'infrastructures ainsi que des milliers de logements détruits, tel est le bilan de ce drame. Les victimes travaillaient dans l’usine ou sur des sites voisins. Elles ont été touchées sur le périphérique, en allant à leur travail ou vivaient à côté de l’usine, elles ont été tuées ou blessées par des choix politiques privilégiant l’intérêt financier au détriment de l’humain.

La CGT travaille et mène la lutte pour que la catastrophe de Toulouse ne puisse plus se reproduire, ni à Toulouse, ni ailleurs. Pour cela, elle a œuvré à dépasser les polémiques naissantes dans la population en contribuant à faire la clarté sur ce drame et en proposant une série de mesures.

Ainsi, tout au long de ces dix ans, nous avons œuvré, par des réflexions, des échanges, des initiatives dans la ville, le département et les

professions soumises à un risque industriel, à poser les questions que le patronat et les pouvoirs publics veulent éluder. Nous continuons à exiger une parfaite transparence.

Non seulement la fermeture par Total du site n’a pas réglé la question de la protection des risques industriels mais cette décision a aggravé la situation sociale et économique du

département en effaçant 400 emplois industriels directs et plusieurs centaines d’emplois induits.

Cette décision contribue aussi à fragiliser la région en la spécialisant toujours plus autour de la seule industrie aéronautique. Même si Toulouse a accueilli avec intérêt le Cancéropôle du grand sud-ouest, l'impact en terme de création nette d'emplois n’est pas établi. Le taux de chômage du département demeure très élevé, à près de 10%.

Par ailleurs nous n’acceptons pas non plus les délocalisations, en direction de pays où les garanties sociales et environnementales sont quasi-inexistantes, comme règlement des situations à risques.

Responsabilité de Total donc, mais aussi responsabilité des pouvoirs publics à qui l’on confie l’aménagement du territoire et qui cèdent aux sirènes du patronat et oublient de légiférer efficacement. En effet, la législation minimaliste, encore aujourd’hui, vis à vis des installations à risques, l’absence d’interdiction de la sous-traitance dans ces secteurs, l’insuffisance criante de droits et moyens accordés aux élus du personnel notamment dans les CHSCT, l’absence de responsabilisation pénale et financière dissuasive des donneurs d'ordres pèsent négativement sur les questions d’emploi, d’environnement, de sécurité, de sûreté, de conditions de vie et de travail des populations riveraines et des salarié-e-s.

Le procès en appel qui va s’ouvrir le 3 novembre marquera à nouveau la population toulousaine.

Pour la CGT tous les acteurs de celui-ci devront prendre leurs responsabilités. La relaxe générale, prononcée au premier procès en correctionnelle, qui provoqua l’indignation des 1600 parties civiles dont la CGT, demeure incompréhensible.

Oui, Total et Grande Paroisse sont responsables : responsables de cette catastrophe ! Oui, Total et Grande Paroisse sont coupables d’avoir dissimulé les preuves, coupables de diviser les victimes : ils doivent être condamnés !

Oui depuis 10 ans, Total emploie des moyens colossaux pour échapper à ses responsabilités, c’est inadmissible et cela doit cesser !

Plus largement pour la CGT c’est bien la gestion actuelle des entreprises tout à la solde des actionnaires qui sacrifie la sécurité. L’actualité récente avec la catastrophe de Fukushima nous l’a encore malheureusement montré. Les situations à haut risque perdurent et s’expliquent essentiellement par deux facteurs :

• D’une part, l’accroissement, exigé par le capital, du rendement des installations comme de la performance des salariés
• D’autre part, la généralisation dans toutes les entreprises des réductions d’effectifs, des externalisations, du développement de la sous-traitance et de la précarité, des économies de maintenance, d’une automatisation systématique tournée contre l’emploi.

C’est aussi pourquoi la CGT pose l’exigence d’un

développement humain durable.

La CGT se bat et mobilise les salariés et citoyens pour une véritable transformation sociale en rupture avec les politiques économiques, sociales et environnementales actuelles. Il s’agit de poser les bases d’un développement au service d‘un nouveau type de croissance, fondée sur une nouvelle finalité.

De nouvelles modalités de productions industrielles et d’exploitations des richesses, sont indispensables pour amorcer cette logique de développement respectueuse de l’humain et de la planète.

La CGT entend apporter sa pierre à cet édifice. Elle place résolument le 21 septembre 2011 sous le signe de la mobilisation et de la lutte pour la reconquête et le développement d'une politique industrielle en France, dans notre région et en Haute-Garonne, dans le cadre du développement durable et le respect de la vie!!

                                     TOUS ENSEMBLE DANS LA MOBILISATION ET L'ACTION

Rassemblement dès 9h45 au rond point du 21 septembre  10h17 minute de silence suivie des prises de parole,

 13h30 Débat à la Bourse du Travail

Toulouse le 5 septembre 2011