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Pierre qui Roule.com

Le véritable esprit de révolte consiste à exiger le bonheur, ici, dans la vie ! (H.Ibsen)

CGT, FSU, Solidaires, Syndicat de la Magistrature, UNEF, UNL

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Communiqué unitaire :

 

L’Accord National Interprofessionnel du 11 janvier, signé entre le patronat et trois syndicats de salariés (CFDT, CFE-CGC et CFTC) ne répond pas à l’urgente nécessité de réduction de la précarité et de sécurisation de l’emploi. Pour nos organisations, le besoin de sortir notre pays de la crise sociale impose comme priorité de combattre le chômage de masse et d’augmenter les salaires.

Or le programme du patronat, qui a servi de base à l’élaboration de cet accord, reprend les vielles recettes éculées depuis près de trente ans : souplesse et flexibilité, allègement de cotisations, sécurisation juridique des plans sociaux. Les contreparties accordées aux salarié-e-s restent marginales voire hypothétiques dans la mesure où elles sont différées et soumises à de nouvelles négociations.

Utiliser le contexte économique qui depuis plusieurs mois voit la multiplication des plans sociaux sur tous les territoires et dans notre département comme à Sanofi, Freescale, Thales, etc.… pour mettre les travailleurs, les sans-emplois dans une situation encore plus précaire : nous ne l’acceptons pas.

Sur le fond le processus engagé ne répond pas à l’objectif initial affiché qui est la réduction du chômage ; sur la forme il valide un accord minoritaire à quelques mois du calcul de la représentativité des organisations syndicales. Ce dernier aspect pose d’ores et déjà la question de sa légitimité.

Le cœur de l’accord est une déstructuration en profondeur des droits des salariés avec la réécriture de pans entiers du code du travail ; il programme une précarisation accrue pour les femmes, les seniors et les immigrés.

Les jeunes de moins de 25 ans n’ont en général accès ni au RSA, ni à des indemnités chômage. La flexibilité revendiquée par le MEDEF risque ainsi de se traduire par l’augmentation du nombre de jeunes sans aucune ressource ni activité. A seulement un mois de la grande conférence contre la pauvreté, il est impensable que le gouvernement puisse proposer une loi allant dans ce sens !

François Hollande a exprimé la volonté de le transcrire tel quel dans la loi.

Pour nos organisations, le débat parlementaire ne peut pas avoir lieu sur de telles bases car il est contraire aux attentes des salariés et de la population. Il faut mettre fin aux souffrances au travail, à la fragilité des situations engendrée par l’insécurité économique.

Nos organisations représentatives de la jeunesse, de la magistrature, des avocats et des salarié-e-s appellent les parlementaires à se saisir du débat, qui aura lieu dans les prochains jours au parlement afin, comme ils en ont la possibilité et le devoir, de modifier radicalement la logique qui sous-tend cet accord.

Nous revendiquons:

  • Une loi qui sécurise les parcours professionnels tout au long de la vie, qui vienne étendre le droit social et renforcer l’intervention du juge judiciaire.

  • Le versement à tout étudiant, suivant sa situation, d’une allocation d’autonomie.

  • L’octroi de moyens suffisants aux juridictions du travail aujourd’hui sinistrées par des années d’abandon.

  • Un nombre plus important d’inspecteurs du travail afin qu’ils puissent assurer leurs missions auprès des salariés.

  • L’abrogation de la taxe de 35€ sur la justice

Nous invitons les salariés, actifs, retraités, étudiants, lycéens, privés d’emploi à intervenir pour, tout au long de ces prochaines semaines, changer la donne.

Nos droits sont entre nos mains. Ensemble défendons-les !

Toulouse le 30 janvier 2013

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