Le véritable esprit de révolte consiste à exiger le bonheur, ici, dans la vie ! (H.Ibsen)
16 Mars 2011
Le gouvernement Français a pris une décision pour réaliser un audit sur
l’état de sûreté des centrales nucléaires : les démonstrations de sûreté de chaque centrale en France seront contrôlées à la lumière des enseignements tirés de la catastrophe de Fukushima, et les
résultats de ces contrôles seront rendus intégralement publics.
C’est aussi la demande de la CGT et d’autres organisations qui se sont exprimées dans la période.
Alors que la situation à la centrale de FUKUSHIMA se dégrade d’heure en heure : Evolution préoccupante de la piscine du combustible usé du réacteur N° 4 et de la voute de sûreté du réacteur N° 3. La piscine de stockage du combustible du réacteur N°4 constitue la principale préoccupation. Les possibilités d’impacts d’ampleur en matière sanitaire ne sont désormais plus à écarter.
Nous réaffirmons notre soutien au peuple et aux travailleurs Japonais, et particulièrement à ceux qui sont en première ligne pour garantir la sécurité des installations énergétiques et particulièrement dans ces centrales où nous savons qu’ils sont exposés à des niveaux de doses considérables.
Nous apportons également tout notre soutien aux salariés qui sont en charge de la reconstruction des réseaux d’alimentation énergétique.
Comme nous le disions précédemment, cette situation au Japon aura forcément des répercussions en France et dans tous les pays dotés de centrales nucléaires.
L’Union Européenne, le gouvernement Français annoncent des mesures de contrôle de toutes les installations nucléaires face aux risques « naturels».
Pour la CGT, la sûreté nucléaire doit être garantie au regard des risques naturels bien entendu mais aussi en intégrant les aspects techniques, et la dimension sociale et humaine.
Un audit général des installations nucléaires doit prendre en compte et analyser les conditions d’exploitation en lien avec les conditions de travail des salariés ainsi que les activités confiées à la sous-traitance.
La CGT tient à rappeler qu’elle a alerté régulièrement les directions des entreprises et l’Autorité de Sûreté Nationale sur ces questions. La prise en considération de ces alertes constitue une nécessité.
La CGT exige que les représentants des salariés du nucléaire, quels que soient leurs statuts, soient associés à ces audits afin que l’expérience de ceux qui vivent et qui assurent la sûreté au quotidien, ne soit pas absente de cette évaluation. La Fédération fait les démarches nécessaires auprès des ministères concernés, dans ce sens.
La FNME CGT et ses syndicats, sur les installations nucléaires en France, savent que les premiers concernés par la sûreté des réacteurs sont les salariés.
Les revendications de ceux-ci doivent être prises au sérieux par les directions des entreprises concernées comme par les pouvoirs publics.
Il en est désormais grand temps !
Communiqué de la CGT Mines Énergie