Le véritable esprit de révolte consiste à exiger le bonheur, ici, dans la vie ! (H.Ibsen)
20 Décembre 2012
Les négociations en cours sur la sécurisation de l ’emploi confirment les réelles
intentions du Medef de mettre à mal le code du travail et les conventions collectives de
branches.
Au nom de la compétitivité le Medef utilise la crise pour tenter d ’imposer une véritable
régre ssion sociale pour l ’ensemble des salariés.
Les mêmes méthodes ont été utilisées dans des pays comme la Grèce,l ’Espagne,le
Portugal, l ’Italie, qui fragilisent le CDI et permettent « des dégraissages » massifs des
salariés dans les entreprises.
Dans un moment de désindustrialisation massive où le taux de chômage ne cesse de
s ’amplifier (2500 de plus chaque jour),un accord comme celui -ci plongerait dans
l ’extrême précarité des mill ions de salariés de notre pays.
Nous sommes loin des discours de campagne concernant la réponse immédiate aux
urgences sociales.
En ce qui concerne le calendrier des négociations :
Le Medef a annulé la réunion du 13 décembre et annonce une négociation conclusive
les 19 et 20 décembre.
Plusieurs syndicats ont fait savo ir qu ’ils étaient prêts à discuter des
aménagements de cet accord, et s ’il était signé , celui-ci servira de point d ’appui
pour le gouvernement dans le débat parlementaire. Les syndicats qui
signeraient un tel accord avec le MEDEF seraient comptables du recul des
acquis sociaux des salariés.
Face à cette situation la CGT refuse de négocier l ’austérité pour les salariés. Elle
décide d ’alerter largement l ’ensemble des salariés sur le contenu de ces
négociations qui vont influer directement sur leurs vies quotidiennes.
Nous appelons l ’ensemble des salariés avec les syndicats
d ’entreprises à intervenir ensemble en direction des employeurs et
du Medef pour faire entendre leurs revendications dans les
négociations.
L ’accord voulu par le Medef,c ’est :
Plus de flexibilité ;
L ’arrêt du CD I tel que nous le connaissons aujourd ’hui ;
De nouvelles procédures simplifiées pour les licenciements économiques ;
Raccourcissement des délais des plans dit « sociaux »;
Limitation à 12 mois au lieu de 5 ans de salaires pour demander réparation aux
prud ’hommes ;
Possibilités d ’un motif de licenciement imprécis ;
Obligation d ’accepter un nouveau poste s ’il est situé à moins de 50 KM ou 1h30 de trajet.