Mobilisation pour la défense de la convention 66 !
14 Mars 2011
Rédigé par Syndicat CGT de l'ASEI et publié depuis
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Ce mercredi 9 mars un mot d'ordre de grève
intersyndical national était lancé pour s'inviter à la réunion du Syneas (fusion des principaux syndicats patronaux du secteur social), qui se réunissait (à huis clos) au Havre au musée
André Malraux, pour tenter d'organiser une nouvelle casse de la convention 66.
De 150 à 200 salariés du Secteur Social et Medico-Social (principalement syndiqués à Sud, à la C.G.T, militants du collectif 76) se sont retrouvés sur place, pas contents du tout, avec banderoles
drapeaux et instruments de musique pour faire du rafus.
Ah , le Havre la mer, le vent, c'est très dépaysant! encore plus dépaysant l'absence de CRS harnachés jusqu'aux dents, prêts a arroser copieusement l'assistance avec des bombes lacrymos!
Faut dire qu'on en a reçu, entre occupations et manifs depuis 2002, date où nos employeurs du social sont tombés sur la tête, avec leurs velléités scélérates et destructrices de tous nos acquis
sociaux!
Ah se mobiliser en plein vent marin à 9 heures du matin, quand on sait qu'on va perdre encore une journée de salaire, et qu'il y a du café et des croissants à l'intérieur dans une douce chaleur,
ça rend grincheux,!
Les tentatives du personnel du musée de nous dissuader de rentrer, vite rassuré à l'idée qu'on ne venait pas éventrer les toiles de maîtres, le couteau entre les dents, et les essais désespérés
de deux ou trois patrons de nous apprendre la politesse, n'ont pas réussi à contenir cette foule en délire et frigorifiée qui s'est engouffrée au sous-sol.Se tenaient là des patrons du social et
des présidents de conseils d'administration médusés.
Comme ce sont des gens bien élevés (eux au moins) ils n'ont pas fait obstruction à la libre circulation des viennoiseries, au milieu du big bazar musical, des slogans, puis de la lecture de la
motion rédigée par les syndicats à leur endroit.
C'est là que monsieur Oui-oui est entré en scène, pour souligner que nous n'étions que des ingrats,
venus remettre en question de pauvres bénévoles à qui nous devions nos emplois et qui se réunissaient pour défendre nos intérêts, ( sans les syndicats de salariés) pour rénover une convention
collective devenue obsolète.
A cet instant la foule en délire a entonné en chœur la célèbre chanson des Charlots "Merci patrons, merci patrons quel bonheur de travailler pour vous..."
Plus sérieusement des salariés ont pris la parole pour exprimer leur ras le bol devant la dégradation constante de nos acquis. un autre a demandé si un de ces chers patrons connaissait le montant
du salaire (de misère) de base d'une A.M.P ( aide medico-psychologique) d'un Éducateur Spécialisé débutant, mais aussi d'un directeur d'établissement. Que nenni, pas un patron
dans l'assistance n'a voulu répondre à ces questions!
( Rappelons que lors de la précédente tentative de révision de la convention 66 seule la catégorie des "cadres dirigeants" conservait voire améliorait ses avantages salariaux acquis!)
Il faut dire aussi que nos présidents de conseils d'administration du Social, bénévoles (les pauvres!) bien souvent notables à la retraite, ou ex cadres supérieurs du Privé, s'élèvent au dessus
de ces triviales contingences matérielles, beurk!
Voyant qu'on, ne lâcherait pas prise, et que la tenue de leur réunion était foutue ces messieurs et dames dépités ont quitté les lieux les uns après les autres jusqu'au dernier, quant à la
convention 66 ils n'y ont toujours pas touché!
Cet exemple de mobilisation et d'unité démontre bien l'efficacité de ces rassemblements avec occupation, appelés par les intersyndicales et les collectifs lors de commissions paritaires, où
de réunions de syndicats employeurs, toutes conventions collectives confondues.