17 Mars 2011
Le syndicat CGT de l'ASEI se doit d'informer les personnels, les élus et les organisations syndicales, qu'une restructuration majeure est en cours dans l'association.
Nous sommes alertés par les élus CGT des établissements des centres Paul Dottin, Pierre Froment, Jean Lagarde, et Lestrade, du projet des directions, pilotés par le directeur général Philippe Jourdy.
Dans un contexte marqué par la mise sur le secteur marchand et concurrentiel, orchestré par les Agences régionales de Santé, les associations du secteur social et médico-social, sont forcées d'organiser des Contrats Prévisionnels d'Objectifs et de Moyens, ou des Groupements de Coopération Sociale et Médico-sociales. Qui sont de véritables machines de guerre économiques et sociales visant à prévoir des objectifs sans moyens supplémentaires, pour réduire la qualité du service rendu, en faisant croire qu'une meilleure rationalisation des moyens déjà en place serait une alternative à la nécessité d'octroyer de véritables moyens pour fonctionner, des salaires corrects, des conditions de travail acceptables...
Au niveau du service aux usagers, les activités les plus rentables, donc les moins couteuses seront choisies au détriment de la nécessité de répondre véritablement aux besoins des usagers.
Ce sont des « plans sociaux » déguisés qui se mettront en place, des conditions de travail encore plus dégradées...
La stratégie des directeurs de l'ASEI se caractérise par une opacité plus que significative.
A ce jour, seul le CE de Lestrade, est convoqué, pour qu'on lui présente un vague « projet Ramonvillois » et que l'on désigne un représentant du personnel fantoche, qui viendrait participer a « un comité de concertation » associatif.
On sait déjà pour l'avoir pratiqué, que la concertation version directeur général est en fait un plébiscite pour ses projets que ni les personnels, ni les usagers ne peuvent accepter.
Nous ne sommes pas dupes. Après, la mise en place d'une démarche qualité couteuse, après la « privatisation » de format-différence, après la refonte du règlement intérieur associatif, les outils sont en place pour concrètement livrer en profondeur l'association aux « marchands du temple ». Les autres établissements suivront !
Dans les semaines qui suivent, vos responsables d'établissements, directeurs en tête, vont vous expliquer qu'en dehors de leurs propositions, il n'existe aucune alternative pour mieux travailler, mieux répondre aux besoins, avoir de bonnes conditions de travail, que celles qu'il vous proposent et qu'en fait il vous imposeront, en faisant croire que c'est vous qui décidez.
Ils ne vont pas en gagner la paix sociale !