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Pierre qui Roule.com

Le véritable esprit de révolte consiste à exiger le bonheur, ici, dans la vie ! (H.Ibsen)

Tous dans l’action le 5 mars pour l’emploi Non à l’accord de régression sociale du 11 janvier !

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Aujourd’hui, dans tout le pays, des dizaines de milliers de À l’issue des négociations sur l’emploi qui ont duré près de

salariés « ne lâchent rien ». Ils continuent de s’opposer à la 4 mois, le Medef a réussi, le 11 janvier 2013, à conclure un

restructuration ou à la fermeture de leur entreprise pour accord avec trois organisations syndicales. Et les parlemen-

empêcher les milliers de licenciements directs et indirects taires sont sommés de retranscrire cet accord dans une loi,

qu’elles entraînent. dont le projet sera présenté le 6 mars au conseil des Ministres.

Pas un jour, pas une heure sans que les salariés d’Arcelor Les confédérations CGT et FO (qui représentent plus

Mittal, de Renault, de PSA, de Sanofi, de Virgin, de Candia, de salariés que les trois organisations syndicales signa-

de Doux, de Pétroplus, de Good Year, d’Alcatel Lucent, de la taires) ont refusé de signer cet accord de régression

Banque de France, de France Télévision, de Fralib, de Pilpa, sociale. Elles appellent ensemble, et c’est une première

et tant d’autres dans de plus petites entreprises ne fassent depuis de nombreuses années, à l’action dans toute la

la une des journaux locaux et des journaux télévisés. France le 5 mars par des rassemblements, des manifes-

tations et des arrêts de travail.

Les salariés résistent, parce qu’ils refusent de voir leur outil de travail détruit alors qu’aucun motif économique

ne le justifie. Ils ne veulent pas, et ils ont raison, être les  dindons de la farce des revirements stratégiques des

grands groupes ou des brusques ruptures de contrats commerciaux par les donneurs d’ordres ! Ils ne veulent pas,

et ils ont raison, avoir pour seule perspective, pour eux et leur famille, la précarité et l’inscription à Pôle emploi !

Ils refusent à juste titre d’être sacrifiés sur l’autel de la crise, alors que les grands groupes continuent d’en-

granger toujours plus de profits : l’an dernier, les entreprises du CAC 40 ont versé 40,9 milliards d’eu-

ros de dividendes à leurs actionnaires, soit 5 de plus % que l’année précédente. à cela, s’ajoutent 172 milliards

d’euros d’aides diverses, que le gouvernement a encore complété au beau milieu des négociations sur l’emploi

crédit d’impôt de 20 milliards d’euros !

L’affaire est sérieuse.

Au cœur de l’accord est donnée la possibilité à l’employeur, avec des syndicats « consentants au sein de son entre- 

prise, de passer des accords sous prétexte de difficultés conjoncturelles pour organiser des mutations forcées,

pour accélérer et rendre plus facile les licenciements, faire en sorte qu’ils soient beaucoup moins coûteux et le moins

contestables possibles par les salariés (articles 15, 18 et 20 de l’accord).

Et pour mettre tout le monde au pas, toutes celles et ceux qui refuseraient l’application d’un accord de mobilité for-

cée seraient licenciés pour... motif personnel !

Par contre, il n’y a rien de neuf dans l’accord pour aider les chômeurs, pour aider les salariés qui en ont le

plus besoin à accéder à des formations qualifiantes.

En fait, le Medef obtient les moyens d’empêcher les salariés des grandes entreprises qui peuvent encore résister visible-

ment, mais aussi ceux des petites et moyennes entreprises, menacés de ruptures conventionnelles ou de plans de 

dé parts volontaires », de mener les combats qu’ils mènent pour la défense de leur travail, de leur emploi et de leur entreprise.

Tout cela pour gagner «en compétitivité», c’est à dire travailler plus avec des salaires gelés et avec moins de salariés.

Cet accord est un marché de dupes Il est dangereux pour les salariés ! Tout le droit social conquis par les

luttes des salariés depuis des dizaines d’années est remis en cause.

C’est effectivement un « nouveau modèle économique et social en rupture avec celui existant aujourd’hui en France.

C’est celui du libéralisme, celui où le salarié se retrouve seul face à son patron, celui où les salariés et leurs représentants doivent dire oui  à tout avec le revolver sur la tempe, comme si leur salaire ou leur emploi étaient la cause des difficultés économiques.

Ce n’est pas en facilitant les licenciements qu’on sécurise et développe l’emploi Il n’y a pas besoin de plus de flexibilité en France.

Elle fait déjà des ravages dans tous les secteurs, dans le privé comme dans le public ! Partout en Europe, l’austé-

rité et la déréglementation sociale mènent l’économie à l’abîme et les salariés au chômage !

Les exigences du Medef ne peuvent pas faire la loi !

Les élus de la République ne doivent pas retranscrire l’accord tel quel ! Faisons leur savoir ! Faisons-nous en-

tendre !

Tous dans l’action

le 5 mars !

L’accord et l’argumentaire CGT sont sur le site wwww.cgt.fr

 

 

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